Deuxième édition du championnat du monde des écaillers

Le 02/01/2025 à 15:00

Le village du Vendée Globe, aux Sables-d’Olonne, était le cadre du deuxième championnat du monde des écaillers et du concours du meilleur espoir écailler français, organisé par France Écaille le 21 octobre 2024.

L’ambiance est studieuse, concentrée et peut-être un peu tendue par les minutes qui défilent pour les candidats du championnat du monde des écaillers et ceux du concours du meilleur espoir écailler français. Ils sont 10 hommes et femmes pour chacune de ces catégories à s’affronter dans les différentes épreuves qui leurs sont imposées. Le matin, ce sont les épreuves de cuisson et d’ouverture d’huîtres pour les candidats au championnat du monde et de préparation de plateaux à emporter et d’ouverture d’huîtres pour les candidats au concours du meilleur espoir. L’après-midi, c’est la réalisation d’un buffet pour tous. Pour cette épreuve, les participants avaient un thème imposé en lien avec l’évènement majeur qui accompagnait cette compétition, « Odyssée des mers : des explorateurs légendaires aux héros du Vendée Globe », une thématique qui a beaucoup inspiré les candidats.

Un Français champion du monde

Après chaque épreuve, le jury est attentif, scrupuleux, il ne laisse rien passer, tous les détails sont observés, analysés, scrutés afin de répondre aux critères d’exigence de ce championnat du monde : hygiène, maîtrise des gestes techniques, présentation mêlant esthétique et originalité et mise en valeur du produit, tout y passe. Alors le jury questionne, prend des notes, il prend son temps, beaucoup de temps, un temps qui semble s’étirer pour les candidats épuisés qui attendent fébrilement le verdict. Puis, c’est avec près d’une heure de retard que celui-ci tombe et c’est le Français Anthony Van Vegchel qui devient champion du monde des écaillers 2024, devant Renars Purmalis de Lettonie et Lockmann El Rhaoulaji du Maroc. Pour les concurrents du meilleur espoir écailler français, la première place revient à Jérémie Rubey, qui s’impose devant Manuel Bianchi à la deuxième place et Adrien Boniface à la troisième. Le niveau très élevé n’a pas aidé le jury, qui a dû trouver des arguments dans les détails pour départager les candidats.

Des objectifs pour valoriser les écaillers et les produits

Ce championnat du monde, organisé  par France Écaille accompagné de différents partenaires institutionnels dont le Comité national de la conchyliculture, répond à plusieurs objectifs. Le premier concerne l’excellence technique à laquelle les candidats doivent accéder en démontrant la maîtrise totale des compétences requises. Ils doivent également faire preuve d’innovation et de créativité afin de mettre en valeur les produits de la mer de façon unique. C’est aussi le lieu et l’occasion de promouvoir le terroir des produits qui sont travaillés en mettant en avant leur diversité et en permettant de belles découvertes via des recettes uniques. Ils doivent faire preuve d’endurance et de rapidité avec l’efficacité attendue à ce niveau d’excellence. Ils ont ainsi développé des compétences fondamentales en écaillage qui allient sécurité, rapidité et précision, et ce en apportant leur propre style et leur identité culinaire. La compétition a également vocation à sensibiliser les candidats à l’importance de la durabilité et de la traçabilité des produits en valorisant les pratiques respectueuses de l’environnement. Les participants doivent avoir la capacité de se présenter face à un jury en parlant de leurs produits avec confiance et assurance. Enfin, la compétition vise à préparer les jeunes écaillers aux standards internationaux en les exposant aux meilleures pratiques et aux défis de la compétition mondiale.

 

Sandrine Pelletier

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